Le terme d’autofiction
est un néologisme apparu en 1977, sous la plume de l’écrivain Serge Doubrovsky, qui en parle ainsi : « L’autofiction, ça peut être un fragment de vie, ça peut être un enchainement de souvenirs qui ne sont pas historiques au sens progressif de l’autobiographie traditionnelle ».
Päivi Koivisto, chercheuse en littérature, estime qu’on admet généralement que, si l’auteur doit avoir réellement vécu l’histoire, l’autofiction contient de nombreux éléments qui ne sont pas réels. Par exemple, il est impossible que citer des dialogues authentiques du passé, ce qui incite les auteurs à faire appel à la fois à leur mémoire et à leur imagination.
Ecrire en restant fidèle au ressenti
Présentant son livre « Au revers de la nuit », l’écrivaine Cécile Balavoine explique : « Dans ce livre je n’invente rien, et j’assume complètement la notion d’autofiction. Mais, en même temps, il s’agit d’un roman, dans lequel tout est vrai, et tout est faux également, parce qu’il est impossible de se souvenir d’une conversation qu’on a pu avoir dans un train il y a 25 ans. La mémoire travaille et change les choses, mais ce n’est pas grave, car la fidélité de l’écriture réside dans la restitution de la façon dont les événements ont été ressentis et vécus, et dont on les ressent 20 ans plus tard. Je pense que je suis restée fidèle à la vérité, ou en tout cas, celle de mon souvenir. »
Images mentales, mémoire épisodique et souvenirs sémantisés
Selon Pascale Piolino, scientifique neurologue qui s’intéresse aux phénomènes de mémoire, « Dès lors qu’on dit souvenir, c’est qu’il y a des images mentales, et on revit une situation. Par contre, on peut très bien revivre des situations différentes de différentes façons, donc il y a une catégorie infinie de types de souvenirs. Le souvenir le plus précis, où vraiment vous plongez dans le temps et vous allez revivre une situation particulière, les émotions, les sensations etc., c’est ce qu’on appelle la mémoire épisodique. Et il peut y avoir des évènements beaucoup plus généraux, des amalgames d’évènements mais qui nous donnent quand même une image assez générale de comment ça se passait, par exemple, lorsque j’étais petite et que j’allais voir mon grand-père à la mer : je peux avoir aussi des images, des émotions, mais elles ne sont pas spécifiques à un moment ou à une circonstance particulière. Ce sont déjà des souvenirs un peu abstraits, et donc on va les appeler des souvenirs sémantisés. On a perdu les évènements que nous avons vécu, et on en a fait des représentations qui sont des créations. C’est quelque chose qui s’éloigne un peu de la vérité. »
Faites confiance à la vérité de vos souvenirs !
Dans chacune de mes prestations, « votre livre comme un roman », « récit de vie », « entretiens enregistrés » ou « relecture et corrections », je vous encourage à vous émanciper de la recherche d’une « vérité objective », qui pourrait freiner la spontanéité de votre récit.
En réalisant une autofiction fidèle à vos souvenirs tels que vous les avez conservés, tels que vous les revoyez et les ressentez aujourd’hui, vous serez fidèle à la vérité de votre mémoire.
Au cours d’entretiens enregistrés,
je vous accompagnerai dans votre récit : vous verrez combien c’est facile et agréable de raconter à quelqu’un qui vous écoute avec attention et empathie.
Tours, Amboise, Saint-Avertin, Saint-Cyr-sur-Loire
Je réalise les entretiens à votre domicile ou je vous reçois à Montlouis-sur-Loire. Des entretiens en visio sont également possibles.